Les impacts des tempêtes automnales enregistrés par Coastsnap Pays de Loire

Du 23 novembre 2023 au 31 décembre 2024

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La plage des homardiers (Noirmoutier) lors de la tempête Céline du 28 octobre 2023. Cliché pris par un contributeur Coastsnap.

La façade atlantique française a été affectée entre la fin du mois d’octobre et le début du mois de novembre par trois tempêtes significatives dont les principales caractéristiques figurent dans le tableau ci-dessous. Si les pics de tempête n’ont heureusement pas coïncidé avec des niveaux de marée importants, des submersions ont cependant été enregistrées localement lors du passage de Céline (ex : Piriac, quais de Pornic et du Croisic, port du Devin à Noirmoutier, Sables d’Olonne, etc.). En revanche, les fortes houles générées lors de ces épisodes tempétueux ont eu des conséquences morphogéniques notables sur le littoral des Pays de Loire (recul du trait de côte, démaigrissement des plages et dégâts divers notamment sur ouvrages).

Consultez ci-dessous les effets engendrés par ces tempêtes sur les sites Coastsnap :

En conclusion, la tempête Céline du 28 octobre a été la plus morphogène à ce stade de la saison tempétueuse, engendrant sur l’ensemble des sites équipés du système Coastsnap des reculs du trait de côte et / ou des démaigrissements significatifs, notamment sur la plage de Bonne source et la plage des homardiers. Le principal effet de cet épisode tempétueux a été d’entamer sévèrement, dès le début de l’automne, les formes qui protègent les littoraux sableux de l'action des houles (berme, avant-dune). Dès lors, le littoral devrait être plus vulnérable aux tempêtes à venir au cours de l'hiver. Cependant, la tempête Ciaran survenue 4 jours après Céline, n’a eu qu’un effet très limité sur les sites car elle a atteint le littoral des Pays de Loire lors de la marée basse ou à mi-marée. Certains sites semblent même ne pas avoir été affectés du tout (effet nul sur la plage de l’estacade et celle des homardiers). Lors de la tempête Domingos survenue deux jours après Ciaran, la plage des homardiers a même retrouvé des niveaux de sable similaires à la situation antérieure à Céline, confirmant la grande mobilité des sédiments et la capacité de résilience du site.

Grâce à la fréquence des clichés pris par la population fréquentant le littoral (parfois plusieurs clichés par jour), il est donc possible de mieux identifier les phénomènes, leur localisation et leurs rythmes. Par exemple, la rapidité de cicatrisation de la plage des homardiers est une information importante pour bien calibrer la gestion du littoral.

L’OR2C remercie vivement les contributeurs sur l’ensemble des sites qui, par leurs photographies, ont démontré l’utilité du système Coastsnap !

Mis à jour le 15 novembre 2024.