Qu'est-ce qu'un observatoire des risques côtiers ?
Un observatoire est une structure dont la fonction est de recueillir des informations et des données sur une thématique insuffisamment documentée. Il porte ensuite ces éléments à connaissance en les diffusant largement.
Un observatoire des risques côtiers comme l’OR2C s’attache donc à recueillir et diffuser des données sur le recul du trait de côte et sur les submersions marines, l’objectif principal étant d'observer ces phénomènes sur le temps long afin de mieux les connaître et de mieux les anticiper.
Dans le détail, si les données peuvent être recueillies de différentes façons et traitées pour diffuser l’information sous d’autres formes (indicateurs, cartographies, etc.), elles supposent néanmoins de répondre à des protocoles précis (méthodologie scientifiquement reconnue, précision des données, etc.).
Par ailleurs, le rôle d’un observatoire va souvent au delà de l'acquisition de données. Par exemple, l’OR2C a également pour mission de concevoir des outils numériques pour épauler les gestionnaires dans leurs missions. Il est aussi chargé d’animer un réseau de 35 partenaires de façon à créer du lien entre acteurs et favoriser une synergie sur la question des risques côtiers. L'observatoire propose également son expertise aux collectivités, notamment dans le cadre de l’adaptation au changement climatique.
Les observatoires en France
Il existe plusieurs observatoires des risques côtiers en France, ainsi que des structures apparentées et des réseaux d’observatoires. Toutes ces structures diffèrent selon différents critères (voir Suanez et al., 2012), notamment :
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L’échelle d’observation concernée (échelle nationale, régionale, locale) ;
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La thématique observée (risque de submersion, risque d’érosion, trait de côte, etc.) ;
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Les missions ;
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Le financement et le mode de gouvernance ;
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Les protocoles d’acquisition mis en œuvre ;
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Le mode de diffusion et de valorisation des données ;
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Etc.
Au niveau du littoral français, on identifie notamment :
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Un Réseau National des Observatoires du Trait de Côte (RNOTC), piloté par le Ministère Transition Ecologique et Cohésion des Territoires (site internet)
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Des établissements publics effectuant des observations et produisant des référentiels (ex : Shom, IGN, etc.) ;
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Des Services Nationaux d’Observation, comme le SNO Dynalit (site internet)
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Des observatoires régionaux (OR2C, ROLNHDF, OCNA, ROL Corse) ;
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Des observatoires départementaux (OCLM, Litto'risques) ;
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Des observatoires locaux (exemples sur le littoral couvert par l’OR2C : observatoire de l’île de Noirmoutier, du Pays de Saint Gilles, du Pays de Monts).
Toutes ces structures sont complémentaires. L’OR2C, observatoire d’envergure régionale, établit par exemple un lien entre le Réseau National des Observatoires du Trait de Côte dont il est membre depuis 2018 et qu'il copréside jusqu'en 2024, et les structures d’observation avec lesquelles il collabore (autres observatoires régionaux, établissements publics, observatoires locaux).
Référence :
S. Suanez, M. Garcin, Th. Bulteau, M. Rouan, L. Lagadec, 2012 - Les observatoires du trait de côte en France métropolitaine et dans les DOM. EchoGéo, 19, DOI : 10.4000/echogeo.12942